Literaturwissenschaftliche Sektionen
Sektion 11: Banlieues : figurations de l’espace populaire ? Les périphéries urbaines dans les représentations culturelles (XIXe–XXIe siècle)
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Sektion 11: Beschreibung
Constance Barbaresco1, Sybila Guéneau1, Matthias Kern2
1EHESS Paris, 2Technische Universität Dresden
constance.barbaresco@ehess.fr, sybila.gueneau@ehess.fr, matthias.kern@tu-dresden.de
Banlieues : figurations de l’espace populaire ?
Les périphéries urbaines dans les représentations culturelles (XIXe–XXIe siècle)
Tout travail sur la « banlieue » se heurte à des difficultés de définition tant le terme recouvre des notions aussi bien juridiques, géographiques, sociologiques et culturelles que symboliques. Si ce mot qualifie les espaces qui se trouvent dans les alentours et sous la dépendance d’une grande ville, son découpage spatial n’est ni continu ni homogène dans le temps. Il est pourtant possible d’aborder la banlieue en étudiant les imaginaires culturels et sociaux (Castoriadis) projetés sur elle.
Au début du XIXe siècle, la littérature participe à la construction d’une, ou plutôt des identités de la banlieue comme espace dédié aux pratiques de plusieurs strates de la société. Nous voulons nous intéresser en particulier à la représentation des classes populaires en banlieue, source d’une vaste production littéraire aux XIXe et XXe siècles, puis cinématographique au XXe et XXIe siècles, qui imprègne les mentalités et s’inscrit dans le patrimoine culturel de certaines communes.
D’abord, la littérature façonne des images de banlieue verte – celle des champs, des bois et des bords de l’eau –, en s’emparant de pratiques récréatives des classes populaires parisiennes (de Kock, Maupassant, les frères Goncourt, Zola, Daudet). A la fin du XIXe et dans la première moitié du XXe siècle, d’autres couleurs banlieusardes apparaissent en littérature. Teinté de noir, de gris, de marron ou de rouge (Fourcaut) cet espace se met à incarner la marginalité, la précarité, la menace ou le crime (Céline, Marmouset, Queneau, Bove, Simenon). En France, la littérature policière – plus particulièrement le roman noir puis le mouvement du « néo-polar » – est la première à documenter la réalité sociale des grands ensembles de la banlieue parisienne dans le domaine de la fiction littéraire. La banlieue cristallise ainsi plusieurs facettes du « peuple » auxquelles nous voulons nous confronter.
La littérature n’étant pas isolée dans sa production d’imaginaires banlieusards, il est possible d’élargir les interventions à d’autres corpus culturels comme le cinéma, la photographie ou la chanson/le rap. Afin de peindre un vaste panorama, cette section se propose de se focaliser sur des œuvres issues de l’espace francophone depuis le XIXe siècle jusque dans l’époque contemporaine.
Pendant le colloque, nous poursuivrons les principaux axes de recherche suivants :- L’imaginaire social de la banlieue : histoire de la construction culturelle d’images de la banlieue, par des comparaisons médiales
- Mise en récit des pratiques populaires : analyses des relations entre les espaces péri-urbains et le populaire dans la narration et dans l’écriture
- Criminalisation, marginalisation et menaces : sur les stratégies de la mobilisation émotionnelle (peur, sidération) de l’espace péri-urbain dans les médias.
- Fiction et référentialité : questions des relations entre l’univers fictionnel et la réalité sociale et spatiale de la banlieue
- Esthétique et politique : sur les conséquences politiques d’une mise en récit de la périphérie urbaine.
Bibliographie 1 : sur les représentations des « peuples » en banlieue
Cannon, James. 2015. The Paris Zone: A Cultural History, 1840-1944. Farnham: Ashgate.
Corbin, Alain (ed.). 1995. L’Avènement des loisirs (1850-1960). Paris: Aubier.
Csergo, Julia. 2011. La partie de campagne: une représentation du loisir périurbain, fin XIXe-début XXe siècle. In Myriam Tsikounas (ed.), Imaginaires urbains. Du Paris romantique à nos jours, 115–156. Paris: Le Manuscrit.
Csergo, Julia. 2004. Parties de campagne. Loisirs périurbains et représentations de la banlieue parisienne, fin XVIIIe-XIXe siècles. Sociétés et représentations 17. 15–50.
Fourcaut, Annie (ed.). 1992. Banlieue rouge 1920-1960. Années Thorez, années Gabin: archétype du populaire, banc d'essai des modernités. Paris: Autrement, Mémoires/Histoire.
Fourcaut, Annie. 2000. Aux origines du film de banlieue: les banlieusards au cinéma (1930-1980). Sociétés et représentations 8. 113–127.
Fourcaut, Annie. 2004. Entre Gabin & Marina Vlady: les banlieusards au cinéma pendant les Trente Glorieuses. In Gauvard, Claude & Jean-Louis Robert (eds.), Être parisien, 587–596. Paris: Publications de la Sorbonne.
Gérôme Noëlle, Danielle Tartakowski & Claude Willard (eds.). 1988. La Banlieue en fête: de la marginalité urbaine à l’identité culturelle. Saint-Denis: Presses universitaires de Vincennes.
Le Pajolec, Sébastien & Jean-Jacques Yvorel. 2011. Du « gamin de Paris » aux « jeunes de banlieue », évolution du stéréotype. In Tsikounas, Myriam (ed.), Imaginaires urbains du Paris romantique à nos jours, 191–246. Paris: Le Manuscrit.
Rabault-Mazières, Isabelle. 1997. Les Parisiens « aux champs ». Banlieue et loisir au XIXe siècle. Villes, histoire et culture 2/3. 177–197.
Schilling, Derek. 2002. La grande banlieue d’Eugène Dabit. Essai de géopoétique historique. Poétique 131. 331–355.
Van Waerbeke, Jacques. 1991. Images d’espaces de la banlieue de Paris (XIXe et XXe siècles): étude de géographie culturelle. Lille: Atelier national de reproduction des thèses.
Van Waerbeke, Jacques. 1996. La poétique spatiale des représentations de la banlieue parisienne. Géographie et cultures 19. 51–78.
Bibliographie 2 : outils théoriques
Amossy, Ruth & Anne Herschberg-Pierrot. 1997. Stéréotypes et clichés: langue, discours, société. Paris: Nathan.
Amossy, Ruth & Anne Herschberg-Pierrot. 1991. Les idées reçus: sémiologie du stéréotype. Paris: Nathan.
Avenel, Cyprien. 2009. La construction du « problème des banlieues » entre ségrégation et stigmatisation. Journal français de psychiatrie 34.3. 36–44.
Benjamin, Walter. 2003. Paris, capitale du XIXe siècle: exposé. Paris: Éditions Allia.
Blanc, Jean-Noël. 1991. Polarville: images de la ville dans le roman policier. Lyon: Presses Universitaires de Lyon.
Bleton, Paul. 2012. Meurtre ne rime à rien: La ville dans le roman policier français des années 1958-1981. Revue critique de Fixxion contemporaine. www.revue-critique-de-fixxion-francaise-contemporaine.org/rcffc/article/view/fx10.03/932.
Castoriadis, Cornelius. 1975. L’Institution imaginaire de la société. Paris: Éditions du Seuil.
Chartier, Roger. 1989. Le monde comme représentation. Annales ESC 6. 1505–1520.
Collot, Michel. 2014. Pour une géographie littéraire. Paris: Editions Corti.
Dubois, Jacques. 2005. Le roman policier ou la modernité. Paris: Armand Colin.
Jouve, Annie. 1996. La France des villes, le temps des métropoles. Rosny: Breal.
Lefebvre, Henri. 1968. Le droit à la ville. Paris: Éditions Anthropos.
Lefebvre, Henri. 1968. L'irruption de Nanterre au sommet. L'Homme et la société 8. 49–99.
Marchal, Hervé. 2018. La sociologie urbaine. Paris: Presses Universitaires de France.
Merrifield, Andy. 2002. Metromarxism: A tale of the marxist city. New York: Routledge.
Moretti, Franco. 2000 [1997]. Atlas du roman européen: 1800-1900. Paris: Seuil.
Nitsch, Wolfram. 2015. Topographien: Zur Ausgestaltung literarischer Räume. In Jörg Dünne & Andreas Mahler (eds.), Handbuch Literatur & Raum, 30–40. Berlin/Munich/Boston: De Gruyter.
Westphal, Bertrand, 2007. La Géocritique, Réel, Fiction, Espace. Paris: Éditions de Minuit.
Westphal, Bertrand, 2001. La Géocritique mode d’emploi. Limoges: PULIM.Les résumés n’excèdent pas 500 mots (sans bibliographie). La soumission des résumés se fait à l’aide du formulaire téléchargeable sur le site web du Congrès, en langue française ou allemande, à envoyer jusqu’au 15 janvier 2022 (date limite) à l’adresse suivante : matthias.kern@tu-dresden.deLes notifications d’acceptation seront envoyées avant le 28 février 2022.
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Sektion 11: Programm
Sektion 12: Körper und Kapital im Roman des 19. Jahrhunderts
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Sektion 12: Beschreibung
Julia Borst, Gisela Febel
Universität Bremen
borst@uni-bremen.de, febel@uni-bremen.de
Körper und Kapital im Roman des 19. Jahrhunderts
Der Roman wird im 19. Jahrhundert zum populären Genre par excellence. Wir wollen in dieser Sektion untersuchen, wie sich Körperbilder und Kapitalpolitiken mittels der populären Romane des 19. Jahrhunderts in die Einbildungskraft und das Gedächtnis der französischen Gesellschaft einschreiben. Die Zirkulation von Kapital und Waren, Veränderungen im Finanzsektor und Handel sowie der kapitalistisch bedingte soziale Auf- und Abstieg von Figuren bilden zentrale Aspekte der Romane des 19. Jahrhunderts, die auch strukturbildende Funktion haben. Vor der Folie des sogenannten „body turn“ (Gugutzer 2006) und der interdisziplinären Body Studies (DeMello 2014) wollen wir dieses Thema in enger Verflechtung mit der Repräsentation und Konstruktion von Körpern, Körperbildern und Verkörperungspraktiken neu lesen.
Seit Pierre Bourdieu (1979) ist klar, dass der Körper ein soziales Kapital darstellt. Er ist Ware und Produktionsmittel, symbolisches Zeichen für Klassen- und Schichtenzugehörigkeit, Grundlage für Self-Fashioning (Greenblatt 1980) und Modekonsum, Aushandlungsort von Geschlechterverhältnissen und Macht (Butler 1995), Anlass für Ausschlüsse und biologischen Rassismus, Gegenstand von Strafen, Sanktionen und sozialer Kontrolle (Boltanski 1976; Foucault 1975), Medium von Affekten, Süchten und Krankheiten sowie Ort der Auflehnung und Resistenz (DeMello 2014). Soziale affektive Kontrollmechanismen und Bindungskräfte wie Scham, Freundschaft, Liebe, Treue werden mittels der Körper ausgehandelt (Neckel 1991; Luhmann 1982; Eribon 2013). Von all dem erzählen die Romane. Außerdem inszenieren sie die Konstruktion von Gender und anderen Klassifizierungs- und Hierarchisierungskategorien vor dem Hintergrund kapitalisierter Körper wie denjenigen von Arbeiter*innen, Kurtisanen, dem Konsum verfallenen, und konsumierten, (vorrangig) weiblichen Körpern, fetten Körpern von Industriellen und Bankiers etc. Gefragt werden kann beispielsweise nach Vermarktungsstrategien und der Kommodifizierung von Körper und Körperlichkeit (Bowlby 1985; Bell 1988), nach Prozessen industrialisierter Menschen-produktion (z.B. Mannequins, Prothesen, Androide, Körper-Maschinen), nach verkörperten Erfahrungen der Ökonomisierung der französischen Gesellschaft oder nach Körper-metaphoriken, anhand derer kapitalistische Strukturen beschrieben werden (z. B. Verdauungsprozesse, Einverleibung, Kannibalismus). Auch Figuren der Verweigerung des Warencharakters der Körper wie bei Streikenden oder Straßendieb*innen, in Selbsttötungen und anarchistischen Attentaten etc. gehören zur Frage des Körpers als Kapital, von Körper und Kapital.
Gleichzeitig ist im Zuge der Entwicklung von Biotechnologien im letzten Jahrzehnt die Frage nach der Kapitalisierung menschlicher Körper stärker in den Fokus gerückt (Lettow 2015). Kritische Stimmen wie z. B. Nancy Fraser (2013) argumentieren, dass nicht alles kommodifiziert werden sollte und die Tendenz, die Marktlogik auf alle Bereiche von Gesellschaft und Natur auszudehnen, wie sie im 19. Jahrhundert entsteht, einzudämmen sei. Die Auswüchse solch universeller Vermarktung der Körper und die Figuren der Verlierer in Kapitalisierungsprozessen werden in Romanen von Balzac, Zola und Vallès, Hugo und Sue, Flaubert, Maupassant, Verne und Gaboriau, George Sand und Camille Bias, George de Peybrune und Louise Vallory, Georges Darien und Maurice Barrès und vielen anderen vor Augen geführt. In der Sektion wollen wir diese Verflechtungen im symbolischen Feld der Literatur analysieren und die Grenzen der Kapitalisierung von Körpern, wie sie das 19. Jahrhundert imaginiert, befragen.
Bibliographie
Bell, David F. 1988. Models of Power. Politics and Economics in Zola’s Rougon-Macquart. Lincoln: Univ. of Nebraska Press.
Boltanski, Luc. 1976. Die soziale Verwendung des Körpers. In Kamper, Dietmar & Volker Rittner (eds.), Zur Geschichte des Körpers. Perspektiven der Anthropologie, 138–183. München: Hanser.
Bourdieu, Pierre. 1979. La distinction. Critique sociale du jugement. Paris: Minuit.
Bowlby, Rachel. 1985. Just Looking. Consumer Culture in Dreiser, Gissing and Zola. New York: Methuen.
Butler, Judith. 1995. Körper von Gewicht. Die diskursiven Grenzen des Geschlechts. Berlin: Berlin Verlag [1993. Bodies that matter: on the discursive limits of „sex“. London: Routledge].
DeMello, Margo. 2014. Body Studies: An Introduction. New York: Routledge.
Eribon, Didier. 2013. La société comme verdict. Classes, identités, trajectoires. Paris: Fayard.
Foucault, Michel. 1975. Surveiller et punir. Naissance de la prison. Paris: Gallimard.
Fraser, Nancy. 2013. Between Marketization and Social Protection. In Fraser, Nancy (ed.), Fortunes of Feminism. From State-Managed Capitalism to Neoliberal Crisis, 227–242. London: Verso.
Greenblatt, Stephen. 1980. Renaissance Self-Fashioning: From More to Shakespeare. Chicago: Univ. of Chicago Press.
Gugutzer, Robert (ed.). 2006. body turn. Perspektiven der Soziologie des Körpers und des Sports. Bielefeld: transcript.
Lettow, Susanne. 2015. Biokapitalismus und die Inwertsetzung der Körper. Perspektiven der Kritik. In PROKLA. Zeitschrift für kritische Sozialwissenschaft 178. 33–49. prokla.de/index.php/PROKLA/article/view/227.
Luhmann, Niklas. 1982. Liebe als Passion. Zur Codierung von Intimität. Frankfurt a. M.: Suhrkamp.
Neckel, Sighard. 1991. Status und Scham. Zur symbolischen Reproduktion sozialer Ungleichheit. Frankfurt a. M.: Campus.Les résumés n’excèdent pas 500 mots (sans bibliographie). La soumission des résumés se fait à l’aide du formulaire téléchargeable sur le site web du Congrès, en langue française ou allemande, à envoyer jusqu’au 15 janvier 2022 (date limite) à l’adresse suivante : borst@uni-bremen.de. Les notifications d’acceptation seront envoyées avant le 28 février 2022.
Die Einreichungen haben eine Länge von höchstens 500 Wörtern (ohne Bibliographie). Für die Einreichungen wird die Vorlage verwendet, die auf der Wiener Webseite des Kongresses verfügbar ist, in französischer oder deutscher Sprache; sie sollen bis zum 15. Januar 2022 an die folgende Adresse geschickt werden: borst@uni-bremen.de. Über die Annahme wird bis 28. Februar 2022 informiert.
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Sektion 12: Programm
Sektion 13: À bout de souffle ? Cinéma populaire et « cinéphilie régressive »
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Sektion 13: Beschreibung
Anne-Sophie Donnarieix, Jonas Hock
Universität Regensburg
Anne-Sophie1.Donnarieix@ur.de, Jonas.Hock@ur.de
À bout de souffle ?
Cinéma populaire et « cinéphilie régressive »
Lors du confinement en 2020, le public français se serait massivement tourné vers les grands classiques du cinéma populaire au lieu de « s’autoriser une remise à niveau télévisuelle » (Nicolas Santoralia). Désireux de consommer des films légers, il aurait favorisé les comédies des années 1970 et 1980, au point d’inciter des professionnel(le)s du cinéma à reprocher aux chaînes publiques de ne diffuser « rien d’autre issu de notre extraordinaire patrimoine cinématographique » (tribune du 26/04/2020 dans Le Monde). Que signifie « cette cinéphilie en apparence régressive » (Santoralia) au-delà du contexte contemporain de la pandémie de Covid-19 ? Si nous reprenons cette formule volontairement provocatrice, c’est pour mettre en valeur son potentiel analytique, à savoir ses dimensions temporelle (retour en arrière), psychologique (recul vers un stade moins évolué), mais également symptomatique (sur le plan esthétique comme politique).
Il conviendra, avant tout, de revenir sur la notion de « cinéma populaire » et d’en définir les diverses acceptions. Que recouvre aujourd’hui ce terme et quelles évolutions a-t-il connues depuis les débuts du 7e art ? Alors que le film populaire tend à être représenté comme l’envers de la haute culture du cinéma d’auteur ou d’avant-garde, cette opposition reste problématique, et les notions poreuses. Entre emprunt et transformation, Godard pastiche à l’envi les univers du film d’espionnage (Alphaville), du drame romantique (Tout va bien) ou du film de gangsters (À bout de souffle). D’autres, comme Resnais, procèdent à l’insertion de chansons populaires dans le film (On connaît la chanson) ou se laissent, comme Molinaro, inspirer par les scènes type du film noir (Des femmes disparaissent). À l’inverse, certains films d’avant-garde sont aujourd’hui « repopularisés » grâce à leur récupération – citationnelle ou allusive – par d’autres metteurs et metteuses enscène. Quelles sont les modalités d’inscription du populaire hors de ses modèles de prédilection ? Quel rôle joue-t-il dans l’histoire du film de langue française, entre source d’inspiration et repoussoir critique ?
D’autre part, il s’agira d’envisager le « populaire » dans son étymologie la plus stricte et d’étudier le rapport du film au « peuple ». Depuis La Sortie de l’usine Lumière, et jusqu’aux Misérables de Ladj Ly, le film apparaît comme un média privilégié pour explorer les milieux moins favorisés, loin des espaces convoqués par le spectacle bourgeois. Faudrait-il alors rapprocher le cinéma populaire d’une certaine visée sociale, et l’envisager depuis la notion de « cinéma engagé », voire de « cinéma-vérité » (Rouch, Morin) ? Cette fonction critique ou subversive constituera le pivot d’une réflexion sur la connotation volontiers dépréciative du cinéma populaire, qui tend à n’être appréhendé que dans la perspective d’une régression esthétique, voire politique. Du reste, le lien privilégié de la culture populaire avec le cinéma ne va plus de soi aujourd’hui, alors que s’imposent de nouvelles infrastructures médiales et supports audiovisuels. Cette section se réunira donc aussi autour de la question suivante : Qu’en est-il du « souffle » du cinéma populaire en France et dans la Francophonie, à l’heure de Netflix et Youtube ?
Bibliographie
Bosséno, Christian-Marc & Yannick Dehée (eds.). 2004. Dictionnaire du cinéma populaire français des origines à nos jours. Paris: nouveau monde.
Brey, Iris. 2021. Le regard féminin. Une révolution à l’écran. Paris: Éditions de l’Olivier.
Cadé, Michel. 2000. L’écran bleu. La représentation des ouvriers dans le cinéma français. Perpignan: Presses Universitaires de Perpignan.
Darré, Yann. 2000. Histoire sociale du cinéma français. Paris: La Découverte.
Diao, Claire. 2017. Double vague. Le nouveau souffle du cinéma français. Vauvert: Au diable.
Duval, Julien. 2016. Le cinéma au XXe siècle. Entre loi du marché et règles de l’art. Paris: CNRS Éditions.
Flinn, Margaret C. 2014. The Social Architecture of French Cinema: 1929-1939. Liverpool: Liverpool University Press.
Gott, Michael & Thibaut Schilt (eds.). 2019. Cinéma-monde: Decentred Perspectives on Global Filmmaking in French, Edinburgh: Edinburgh University Press.
Goubel, Francis. 2018. Le cinéma français de 1958 à 1967: de la Nouvelle Vague aux prémices de Mai 68. Paris: L’Harmattan.
Grass, Séverine. 2014. Le cinéma-vérité. Films et controverses. Rennes: Presses Universitaires de Rennes.
Kern, Matthias. 2021. L’esthétique populiste: « L’Amour du peuple » dans la culture française de l’entre-deux-guerres. Berlin: De Gruyter.
Le Gras, Gwénaëlle & Geneviève Selier (eds.). 2015. Cinémas et cinéphilies populaires dans la France d’après-guerre 1945-1958. Paris: Nouveau Monde.
Lenk, Sabine. 1989. Théâtre contre Cinéma. Die Diskussion um Kino und Theater vor dem Ersten Weltkrieg in Frankreich. Münster: Maks.
Orlando, Valérie K. 2017. New African Cinema. New Brunswick: Rutgers University Press.
Plasseraud, Emmanuel. 2011. L’art des foules. Théories de la réception filmique comme phénomène collectif en France (1908-1930). Villeneuve d’Ascq: Presses Universitaires du Septentrion.
Prédal, René. 1972. La société française (1914-1945) à travers le cinéma. Paris: Armand Colin.
Richter, Christian. 2020. Fernsehen - Netflix - Youtube: zur Fernsehhaftigkeit von On-Demand-Angeboten, Bielefeld: transcript.
Waldron, Darren & Isabelle Vanderschelden (eds.). 2007. France at the Flicks. Trends in Contemporary French Popular Cinema. Newcastle: CSP.Les résumés n’excèdent pas 500 mots (sans bibliographie). La soumission des résumés se fait à l’aide du formulaire téléchargeable sur le site web du Congrès, en langue française, à envoyer jusqu’au 15 janvier 2022 (date limite) à l’une des adresses suivantes : anne-sophie1.donnarieix@ur.de / jonas.hock@ur.de. Les notifications d’acceptation seront envoyées avant le 28 février 2022.
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Sektion 13: Programm
Sektion 14: Leselust und Wissensdurst: Literarische Strategien der Popularisierung zeitgenössischen Wissens im 18. und 19. Jahrhundert
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Sektion 14: Beschreibung
Susanne Greilich1, Beatrice Nickel2
1Universität Regensburg, 2Ruhr-Universität Bochum
susanne.greilich@ur.de, Beatrice.Nickel@ruhr-uni-bochum.de
Leselust und Wissensdurst: Literarische Strategien der Popularisierung zeitgenössischen Wissens im 18. und 19. Jahrhundert
Vor dem Hintergrund der Idee der philosophes, dass die Vermittlung von modernem Wissen dem gesellschaftlichen Fortschritt und damit – letzten Endes – dem Glück des Menschen dient, wird der breite Zugang zu Wissen und Bildung zu einem zentralen Postulat der Aufklärung. Neue Gattungen und Publikationsorgane entstehen, die der wachsenden Öffentlichkeit einen Zugang zum zeitgenössischen Wissen ermöglichen sollen. Neben enzyklopädischen Wörterbüchern und journalistischen Publikationen erfüllen auch literarische Textsorten (Reiseberichte, drame bourgeois, conte philosophique etc.) in diesem Kontext eine wichtige Rolle. Der skizzierte Prozess verstärkt sich im 19. Jahrhundert durch die Zunahme an neuen wissenschaftlichen Erkenntnissen und die fortschreitende Ausdifferenzierung der Wissenschaften einerseits und die Entstehung der Massenpresse bei steigender Alphabetisierung der Bevölkerung andererseits.
Die Sektion stellt die Frage nach den Bedingungen wissenschaftlicher Leselust im 18. und 19. Jahrhundert und richtet den Fokus auf die Nutzung literarischer und ästhetischer Verfahren im Kontext wissensorientierter Texte. Zugrunde gelegt wird dabei ein weiter Literaturbegriff. Wie verarbeitet die Literatur das neue Wissen jeweils poetologisch und ästhetisch und macht es für ein großes Publikum lesenswert? Auf welche narrativen oder dramatischen Mittel wird rekurriert? Wo werden diese genutzt, um Momente der Überraschung hinsichtlich des vermittelten Wissens zu erzeugen – und ggf. neue, alternative Perspektiven und Sichtweisen zu Wort kommen zu lassen? Welche neuen Verfahren erweisen sich als so erfolgreich, dass sie Nachahmer finden? Wie und wo verschränken sich populäre belletristische und populärwissenschaftliche Gattungen? Und wo liegen die Grenzen von Leselust und Wissensdurst, konkreter: Wo droht das Ziel der Popularität zu einer Gefahr für die Wissenschaftsorientierung der Texte zu werden?
Damit wird ein doppeltes Verständnis von Popularisierung zugrunde gelegt: im Sinne der Vermittlung und Verbreitung von Wissensbeständen an „das breite Volk“ zum einen und der Verwendung beliebter, respektive ‚modischer‘ ästhetischer Verfahren und Formen zum anderen. Der Begriff der Popularisierung wird dabei nicht als Synonym für Vulgarisierung verstanden, weil er nicht unweigerlich mit einer Banalisierung von Wissen, sei es naturwissenschaftlicher, geographischer, politischer, ethnologischer, ökonomischer, technischer oder moralischer Art, einhergeht. Im Fokus der Betrachtung stehen zudem nicht die fiktionalen und nicht-fiktionalen Gattungen als solche, die zur Popularisierung zeitgenössischen Wissens genutzt werden, wie beispielsweise Roman, conte, Novelle, Drama, Lyrik, Essay, journalistische oder enzyklopädische Texte, sondern speziell die literarischen Verfahren, die diese jeweils zur Popularisierung von Wissen nutzen. Dabei ist u.a. zu denken an die spezifische Gestaltung von Erzählerfiguren, Leseransprachen, anekdotisches Erzählen, Dialogizität, Verwendung von exempla, theatralische Inszenierung von Wissen etc.
Die Sektion zielt damit auf eine gattungsübergreifende Perspektivierung literarischer Verfahren im Kontext von Wissensvermittlung, mit dem Ziel der Etablierung einer Poetologie populären Wissens im 18. und 19. Jahrhundert.
Bibliographie
Bies, Michael/Gamper, Michael/Kleeberg, Ingrid (ed.). 2013. Gattungs-Wissen. Wissenspoetologie und literarische Form. Göttingen: Wallstein.
Böning, Holger. 1988. Der ‘gemeine Mann’ als Adressat aufklärerischen Gedankenguts. Ein Forschungsbericht zur Volksaufklärung“. Das achtzehnte Jahrhundert. Mitteilungen der DGEJ 12. 52–80.
Elm, Veit (ed.). 2010. Wissenschaftliches Erzählen im 18. Jahrhundert. Geschichte, Enzyklopädik, Literatur. Berlin: Akademie Verlag.
Föcking, Marc. 2002. Pathologia litteralis. Erzählte Wissenschaft und wissenschaftliches Erzählen im französischen 19. Jahrhundert. Tübingen: Narr.
Gipper, Andreas. 2000. Wunderbare Wissenschaft. Literarische Strategien naturwissenschaftlicher Vulgarisierung in Frankreich (Von Cyrano de Bergerac bis zur Encyclopédie). München: Fink.
Greilich, Susanne/Lüsebrink, Hans-Jürgen (ed.). 2020. Écrire l’encyclopédisme, du XVIIIe siècle à nos jours. Paris: Classiques Garnier.
Hickethier, Knut/Schumann, Katja (ed.). 2007. Die schönen und die nützlichen Künste. Literatur, Technik und Medien seit der Aufklärung. München: Fink.
Klinkert, Thomas. 2010. Epistemologische Fiktionen: Zur Interferenz von Literatur und Wissenschaft seit der Aufklärung. Berlin/New York: De Gruyter.
Köppe, Tilmann (ed.). 2011. Literatur und Wissen. Theoretisch-methodische Zugänge. Berlin/New York: De Gruyter.
Lütge, Christoph/Strosetzki, Christoph (ed.). 2017. Zwischen Bescheidenheit und Risiko. Der ehrbare Kaufmann im Fokus der Kulturen. Wiesbaden: Springer.
Richter, Karl/Schönert, Jörg/Titzmann, Michael (ed.). 1997. Die Literatur und die Wissenschaften 1770-1930. Stuttgart: M&P.
Schlünder, Susanne/Stahl, Andrea (ed.). 2018. Affektökonomien im 18. Jahrhundert. München: Fink.
Stöber, Rudolf/Nagel, Michael/Blome, Astrid/Kutsch, Arnulf (ed.). 2015. Aufklärung der Öffentlichkeit – Medien der Aufklärung: Festschrift für Holger Böning zum 65. Geburtstag. Stuttgart: Steiner.
Struve, Karen. 2020. Wildes Wissen in der Encyclopédie. Koloniale Alterität, Wissen und Narration in der französischen Aufklärung. Boston/Berlin: De Gruyter.Les résumés n’excèdent pas 500 mots (sans bibliographie). La soumission des résumés se fait à l’aide du formulaire téléchargeable sur le site web du Congrès, en langue française ou allemande, à envoyer jusqu’au 15 janvier 2022 (date limite) à l’adresse suivante : susanne.greilich@ur.de et Beatrice.Nickel@ruhr-uni-bochum.de. Les notifications d’acceptation seront envoyées avant le 28 février 2022.
Die Einreichungen haben eine Länge von höchstens 500 Wörtern (ohne Bibliographie). Für die Einreichungen wird die Vorlage verwendet, die auf der Wiener Webseite des Kongresses verfügbar ist, in französischer oder deutscher Sprache; sie sollen bis zum 15. Januar 2022 an die folgende Adresse geschickt werden: susanne.greilich@ur.de und Beatrice.Nickel@ruhr-uni-bochum.de. Über die Annahme wird bis 28. Februar 2022 informiert.
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Sektion 14: Programm
Sektion 15: Zur Popularität der 'classes populaires' – Elendsnarrative in Literatur und Film
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Sektion 15: Beschreibung
Lars Henk, Lea Sauer, Gregor Schuhen
Université Koblenz-Landau (Campus Landau)
henk@uni-landau.de, sauer@uni-landau.de, schuhen@uni-landau.de
Zur Popularität der classes populaires
– Elendsnarrative in Literatur und Film
Seit Ende des 20. Jahrhunderts lässt sich ein vermehrtes Interesse an den sog. classes populaires innerhalb der französischen Literatur-, Kultur- und Filmlandschaft beobachten. Augenscheinlich fällt dies mit dem Ende der Trente glorieuses, der Epoche des Wirtschaftswachstums und Wohlstands französischer Industrieregionen, zusammen. Die damit einhergehende Deindustrialisierung sowie gesellschaftliche Transformationsprozesse wie Globalisierung, Digitalisierung und Migration lassen die unter dem kollektiven Wohlstand verdeckten sozialen Ungleichheiten und Bruchlinien zwischen sozialen Klassen verschärft hervortreten – der facettenreiche Begriff der Prekarität (précarité) versucht, die Folgen des Strukturwandels für große Teile der ehemaligen Arbeiterklasse zu erfassen (vgl. Bourdieu 1998; Castel 2003; Dörre 2017; Henk, Schröer & Schuhen 2022).
Die französische Literatur widmet sich seit der Jahrtausendwende immer häufiger den Missständen innerhalb der classes populaires. Dieser Begriff hat sich im soziologischen und medialen Diskurs als Nachfolger der ‚alten Arbeiterklasse‘ etabliert und kann nur schlecht ins Deutsche übertragen werden: Die Rede ist entweder von der „neuen Unterschicht“ (Altenhain et al. 2008) oder der „prekären Klasse“ (Reckwitz 2019). In Frankreich hat unter anderem der Soziologe Pierre Bourdieu (1993; 1998) einen regelrechten ‚Boom‘ der Klassenfrage in den Sozialwissenschaften ausgelöst. Gerade Bourdieus Soziologie bietet auch für die Literatur ein breit angelegtes Arsenal an sozialwissenschaftlichen Konzepten, um den Kampf um die Reproduktion der sozialen Ordnung zu untersuchen. Diese Kopplungseffekte zwischen Bourdieus Soziologie und der Literatur haben sich inzwischen noch einmal verstärkt: So fungieren z. B. seine engagierte Soziologie im Allgemeinen und seine Esquisse pour une auto-analyse (2004) zusammen mit seinem Aufsatz L’illusion biographique (1994) im Besonderen als narratives Programm für die Autosoziobiografien von Didier Eribon, Édouard Louis (vgl. Spoerhase 2018; Schuhen 2021) und Annie Ernaux, die jeweils ihren intellektuellen Aufstieg aus prekären Familien der Provinz soziologisch reflektiert darstellen (vgl. Jaquet 2014).
Dieser doppelte Befund einer Rückkehr der classes populaires und des soziopolitisch intervenierenden Schreibens hat schließlich einen „renouveau du réalisme“ herbeigeführt (vgl. Asholt 2013; Florey 2013; Viart 2012). Dies betrifft jedoch nicht nur die Literatur, sondern auch den Film: Besonders prominent tritt immer noch das soziologisch reflektierte Cinéma de Banlieue in Erscheinung, etwa mit der filmischen ‚Neuauflage‘ von Les Misérables (Ladj Ly 2019) oder dem Adoleszenzdrama Bande des Filles (Céline Sciamma 2014). Aber auch die preisgekrönten Sozialdramen der Gebrüder Dardenne widmen sich schon seit langem der Misere der alten Arbeiterklasse.
Die Wiederkehr realistischen Erzählens verortet sich vor dem Hintergrund der literarischen Strömungen des 19. Jahrhunderts, auf die sich einige der genannten Autor.inn.en dezidiert berufen. Es ist schließlich der Naturalist Émile Zola, der mittels einer genauen Ethnographie der französischen Gesellschaft unter dem Second Empire das Proletariat endgültig zum Objekt der Literatur adelt. Gegen Hugos romantisch-idealistische Verklärung des peuple stellt Zola in L’Assommoir (1877) und in Germinal (1885) ungeschönt das Arbeiterleben in Paris und in der Provinz dar.
Die Sektion lädt dazu ein, über die classes populaires aus literatur- und medienwissenschaftlicher Perspektive zu reflektieren. Es gilt, die classes populaires zwischen den literarischen Strömungen des Realismus/Naturalismus und der Spätmoderne auszuloten. In der Figur der misérables können das Motiv der misère und die Sozialfigur des Arbeiters miteinander verschränkt werden.
Bibliographie
Altenhain, Claudio et. al. (eds.). 2008. Von ,Neuer Unterschicht’ und Prekariat. Gesellschaftliche Verhältnisse und Kategorien im Umbruch. Kritische Perspektiven auf aktuelle Debatten. Bielefeld: transcript.
Asholt, Wolfgang. 2013. Un renouveau du ‚réalisme‘ dans la littérature contemporaine? Lendemains 150/151. 22–35.
Bourdieu, Pierre et. al. 1993. La misère du monde. Paris: Éditions du Seuil.
Bourdieu, Pierre. 1994. L’illusion biographique. In Pierre Bourdieu, Raisons pratiques. Sur la théorie de l’action, 81–89. Paris: Éditions du Seuil.
Bourdieu, Pierre. 1998. Contre-feux. Propos pour servir à la résistance contre l’invasion néo-libérale. Paris: Raisons d’agir.
Castel, Robert. 2003. L’insécurité sociale: Qu’est-ce qu’être protégé? Paris: Éditions du Seuil et La République des Idées.
Dörre, Klaus. 2017. Prekarität. In Kirsch-Kreinsen, Hartmut & Heiner Minssen (eds.), Lexikon der Arbeits- und Industriesoziologie, 258–261. Baden-Baden: Nomos.
Florey, Sonja. 2013. L’engagement littéraire à l‘ère néolibérale. Villeneuve d’Ascq: Presses universitaires du Septentrion.
Henk, Lars, Marie Schröer & Gregor Schuhen (eds.). 2022. Prekäre Männlichkeiten. Klassenkämpfe, soziale Ungleichheit und Abstiegsnarrative. Bielefeld: transcript.
Jaquet, Chantal. 2014. Les transclasses ou la non-reproduction. Paris: Presses universitaires de France.
Reckwitz, Andreas. 2019. Das Ende der Illusionen. Politik. Ökonomie und Kultur in der Spätmoderne. Frankfurt/M.: Suhrkamp.
Schuhen, Gregor. 2021. Vom autobiographischen „je“ zum sozialen „Je“. Autosoziobiografien als Form der littérature engagée. In Eser, Patrick & Jan Henrik Witthaus (eds.), Soziale Ungleichheit in Literatur und Film (Lateinamerika, Spanien und Frankreich). Frankfurt/M./New York: Peter Lang.
Spoerhase, Carlos. 2018. Aufstiegsangst: Zur Autosoziobiographie des Klassenübergängers. In Jaquet, Chantal (ed.), Zwischen den Klassen. Über die Nicht-Reproduktion sozialer Macht, 231–253. Konstanz: Konstanz university press.
Viart, Dominique. 2012. Écrire le travail. Vers une sociologisation du roman contemporain? In Viart, Dominique & Rubino Gianfrano (eds.), Écrire le présent, 135–154. Paris: Armand Colin.Les résumés n’excèdent pas 500 mots (sans bibliographie). La soumission des résumés se fait à l’aide du formulaire téléchargeable sur le site web du Congrès, en langue française ou allemande, à envoyer jusqu’au 15 janvier 2022 (date limite) à l’adresse suivante : henk@uni-landau.de. Les notifications d’acceptation seront envoyées avant le 28 février 2022.
Die Einreichungen haben eine Länge von höchstens 500 Wörtern (ohne Bibliographie). Für die Einreichungen wird die Vorlage verwendet, die auf der Wiener Webseite des Kongresses verfügbar ist, in französischer oder deutscher Sprache; sie sollen bis zum 15. Januar 2022 an die folgende Adresse geschickt werden: henk@uni-landau.de. Über die Annahme wird bis 28. Februar 2022 informiert.
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Sektion 15: Programm
Sektion 16: Du frisson au 'thrill' : mutations d’un paradigme moderne (XIXe–XXIe siècles)
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Sektion 16: Beschreibung
Christoph Groß1, Lena Schönwälder2
1Ruhr-Universität Bochum, 2Goethe-Universität Frankfurt am Main
christoph.gross@rub.de, schoenwaelder@em.uni-frankfurt.de
Du frisson au thrill : mutations d’un paradigme moderne (XIXe–XXIe siècles)
Qu’est-ce qu’un frisson ? Oscillant entre physiologie et psychologie, le frisson est un phénomène difficile à saisir. Il aime mieux saisir qu’être saisi. Il peut être l’indice corporel d’un effroi, mais aussi la réaction à une caresse, un regard, un film à suspense, un air de musique. Dans le frisson, il arrive que, sans savoir pourquoi, une sensation analogue à celle du froid parcourt soudainement, rapidement la surface de la peau, la touche d’une main invisible, d’un souffle glacial. Signe avant-coureur d’horreur, mais aussi d’excitation euphorique, le frisson est un phénomène quotidien et subtile, qui module en même temps nos relations au monde, aux autres comme à nous-mêmes. En tant que tel, il apparaît aussi avec sa propre histoire littéraire dont l’apogée coïncide avec les XIXe–XXIe siècles. Or, cette histoire reste encore à écrire.
À partir de 1800, le temps est aux sensations : sensations dont l’intensité touche aux limites du plaisir et qui est susceptible de se renverser, à tout moment, en irritation provoquant frémissement, angoisse, souffrance. Au tournant des Lumières, de Sade introduit le frisson dans ses sombres tableaux d’un érotisme voué à l’excitation dysphorique. Ensuite, le romantisme s’acharne sur l’expérience du sublime, à laquelle le roman gothique joindra une esthétique du froid et de l’horrible. Selon Hugo, Baudelaire se fait auteur d’un « frisson nouveau » qui centrera la poésie sur l’expérience du choc moderne. Désormais, le grand mot de la névrose hante l’imaginaire culturel de l’époque. Alors, la symptomatologie de la surexcitabilité nerveuse crée de nouvelles formes esthétiques : effrois, tressaillements, convulsions, évanouissements, accès de fièvre enchaînent le long cortège des mornes bacchanales de l’esthétique « décadente ».
Les poétiques des avant-gardes du XXe siècle (dada, surréalisme, théâtre de la cruauté, etc.) reposent largement sur des effets d’intensité. Il sera donc question d’examiner comment le concept historique du frisson s’adapte aux codes culturels d’aujourd’hui. Mais ce ne sont pas exclusivement les avant-gardes qui promeuvent une esthétique du frisson. C’est surtout dans les genres dits « populaires » – notamment pulp, thriller, policier, roman d’horreur, littérature érotique –, que le frisson se voit transformé en thrill moderne. L’émergence de ces nouvelles formes littéraires va désormais de pair avec un nouveau lexique de l’excitation où le thrill fait figure d’expression psychologique et physiologique de l’angoisse ou, au contraire, de l’extase et du désir : palpitations cardiaques, chair de poule, etc.
Aujourd’hui, la notion de frisson est devenue un concept clé de la recherche expérimentale sur les aesthetic chills, qui sont considérés comme des gratifications psychophysiques suscitées par des œuvres artistiques. Le frisson ouvre le vaste champ d’une phénoménologie des micro-perceptions et les indexe sur le vécu corporel. En tant que tel, il constitue un plaisir malgré soi : c’est une émotion qui saisit, qui est hors de notre contrôle – mais dont nous tirons aussi un certain agrément. Le frisson est ancré dans une expérience d’hétéronomie qui questionne et déconstruit les mythologies du sujet autonome. Le frisson pourrait donc être interprété comme paradigme d’une expérience spécifiquement moderne.
Bibliographie
Alfes, Henrike F. 1995. Literatur und Gefühl: emotionale Aspekte literarischen Schreibens und Lesens. Opladen: Westdeutscher Verlag.
Anz, Thomas. 2002. Literatur und Lust: Glück und Unglück beim Lesen. München: Dt. Taschenbuch-Verl.
Barthes, Roland. 1982. Le Plaisir du texte. Paris: Éditions du Seuil.
Bériachvili, Georges. 2016. Frisson esthétique: à la recherche d’une explication théorique. International Review of the Aesthetics and Sociology of Music. Croatian Musicological Society 47(1). 63–85.
Brittnacher, Hans Richard. 1994. Erregte Lektüre – der Skandal der phantastischen Literatur. Germanisch-Romanische Monatsschrift 44. 1–17.
Groß, Christoph. 2021. Agonie et extase: Baudelaire et l’esthétique de la douleur. Paris: Classiques Garnier.
Herold, Milan. 2017. Der lyrische Augenblick als Paradigma des modernen Bewusstseins: Kant, Schlegel, Leopardi, Baudelaire, Rilke. Göttingen: V&R Unipress/Bonn University Press.
Hornuff, Daniel. 2016. “Und aus der Erde singt das Kind”: Schaudern als Kulturtechnik. In Tannert, Christoph (ed.), Neue schwarze Romantik, 22–33. Berlin: Künstlerhaus Bethanien.
Hornuff, Daniel, Michael Kunze & Christoph Tannert. 2016. Neue schwarze Romantik. Berlin: Künstlerhaus Bethanien.
Jauss, Hans Robert. 1991. Die nicht mehr schönen Künste: Grenzphänomene des Ästhetischen [dritte Kolloquium der Forschungsgruppe, das vom 4. bis 10. September 1966 in Lindau stattfand]. München: W. Fink.
Kieran, Matthew. 2002. On Obscenity: The Thrill and Repulsion of the Morally Prohibited. Philosophy and Phenomenological Research 64(1). 31–55.
Leffler, Yvonne. 2000. Horror as pleasure: the aesthetics of horror fiction. Stockholm: Almqvist & Wiksell International.
Liessmann, Konrad Paul. 2004. Reiz und Rührung: über ästhetische Empfindungen. Wien: WUV.
Meyer-Sickendiek, Burkhard. 2005. Affektpoetik: eine Kulturgeschichte literarischer Emotionen. Würzburg: Königshausen und Neumann.
Poppe, Sandra (ed.). 2012. Emotionen in Literatur und Film. Würzburg: Königshausen & Neumann.
Rivalan Guégo, Christine. 1998. Frissons-fictions: romans et nouvelles en Espagne (1894-1936). Rennes: Presses Univ. de Rennes.
Sarasin, Philipp. 2001. Reizbare Maschinen: eine Geschichte des Körpers 1765-1914. Frankfurt/M.: Suhrkamp.
Scherer, Klaus R. 1998. Emotionsprozesse im Medienkontext: Forschungsillustrationen und Zukunftsperspektiven. Medienpsychologie 10(4). 276–293.
Schönwälder, Lena. 2018. Schockästhetik: von der “Ecole du mal” über die “letteratura pulp” bis Michel Houellebecq. Tübingen: Narr Francke Attempto.
Wassiliwizky, Eugen, Stefan Koelsch, Valentin Wagner, Thomas Jacobsen & Winfried Menninghaus. 2017. The emotional power of poetry: neural circuitry, psychophysiology and compositional principles. Social Cognitive and Affective Neuroscience 12(8). 1229–1240. doi.org/10.1093/scan/nsx069.
Zelle, Carsten. 1987. Angenehmes Grauen: literaturhistorische Beiträge zur Ästhetik des Schrecklichen im achtzehnten Jahrhundert. Hamburg: F. Meiner.Les résumés n’excèdent pas 500 mots (sans bibliographie). La soumission des résumés se fait à l’aide du formulaire téléchargeable sur le site web du Congrès, en langue française ou allemande, à envoyer jusqu’au 15 janvier 2022 (date limite) à l’adresse suivante : christoph.gross@rub.de. Les notifications d’acceptation seront envoyées avant le 28 février 2022.
Die Einreichungen haben eine Länge von höchstens 500 Wörtern (ohne Bibliographie). Für die Einreichungen wird die Vorlage verwendet, die auf der Wiener Webseite des Kongresses verfügbar ist, in französischer oder deutscher Sprache; sie sollen bis zum 15. Januar 2022 an die folgende Adresse geschickt werden: christoph.gross@rub.de. Über die Annahme wird bis 28. Februar 2022 informiert.
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Sektion 16: Programm
Sektion 17: La petite patrie populaire : variations du roman régionaliste et régional dans la littérature francophone contemporaine
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Sektion 17: Beschreibung
Marina Ortrud M. Hertrampf1, Christoph Oliver Mayer2
1Universität Passau, 2Humboldt-Universität Berlin
marina.hertrampf@uni-passau.de, christoph.mayer@hu-berlin.de
La petite patrie populaire : variations du roman régionaliste et régional dans la littérature francophone contemporaine
Les mises en scène littéraires des régions rurales sont aussi anciennes que la littérature. Dans la littérature francophone, l’apogée de cette tendance semble les romans provençaux de Pagnol et de Giono, mais aussi le roman du terroir québécois. Cependant, dans le contexte actuel de globalisation et d’européanisation naît un besoin croissant de renouer avec des œuvres littéraires qui mettent à l’honneur le patrimoine local et régional et ce, au-delà des frontières des différentes littératures nationales. La tendance, qui consiste à écrire les territoires ou à les décrire, s’observe non seulement dans divers genres narratifs, mais aussi dans l’ensemble de la production littéraire : des « livrets » de littérature populaire à la littérature haut de gamme, en passant par les romans policiers régionaux ou la littérature d'enfance et de jeunesse.
L’objectif de la section est de rendre compte de la diversité des romans régionalistes et régionaux « populaires » dans la production francophone contemporaine et, ce faisant, d’étudier les différences et les points communs entre les fonctions et les effets de mise en scène narrative des espaces ruraux des régions culturelles francophones dans la littérature populaire et générale. Une lecture critique des différents types de romans régionalistes et régionaux soulève toute une série de questions qui seront abordées et discutées de manière transversale dans le cadre de la section.- Qu’est-ce qui motive les auteurs à prendre pour sujet les espaces ruraux et quels objectifs (esthétiques, personnels et économiques) poursuivent-ils ?
- Qu’est-ce qui provoque l’adhésion de lecteurs de niveaux d’éducation très différents pour les romans régionalistes et régionaux ?
- Quelle signification la présentation géographique-topologique d’une région particulière a-t-elle dans et pour le roman ?
- La mise en scène littéraire d’une région particulière, d’un paysage (culturel), sert-elle uniquement à donner une couleur locale ou a-t-elle des motivations plus profondes, comme une fonction métaphorique ou symbolique ? Y a-t-il recours aux attributions historiques de certaines régions ?
- Comment le pays d’origine est-il représenté ? S’agit-il de représentations mimétiques ou d’images retravaillées par l’imagination ? La patrie est-elle transfigurée avec nostalgie en un espace idéal, élevée comme dans l’idylle au rang de locus amoenus ou simplement décrite de manière réaliste-laconique comme un « pays perdu » (Jourde) ?
- À quel niveau de la narration le régional et le rural jouent-ils un rôle ? La référence à ces espaces se limite-t-elle à la macrostructure, comme c’est le cas lors de descriptions de paysages ou de mentions de toponymes, de spécialités, etc. ou bien se dessine-t-il une esthétique « rurale » de l’écriture par l’emploi, p. ex., de traits dialectaux ?
Lorsqu’il s’agit de mettre en scène la terre d’origine, il faut toujours s’interroger sur les frontières entre modes de représentation traditionnels et folklorisants, populaires et populistes. La revalorisation ou la dévalorisation de la région en tant qu’élément populaire attire également l’attention sur les lecteurs : cela indique dans quelle mesure les références aux régions facilitent la réception en dehors de la zone concernée ou ont plutôt tendance à la compliquer.
Bibliographie
Coyault, Sylviane, Francis Langevin & Zuzaná Malinovska (ed.). 2012. Histoires de familles et de territoires dans la littérature québécoise actuelle, Acta Facultatis Philosophicae Universitatis Prešovensis.
Coyault, Sylviane. 2020. Délocalisation ou relocalisation: les écritures contemporaines de la province. In Mecke, Jochen & Anne-Sophie Donnarieix (ed.), La délocalisation du roman. Esthétiques néo-exotiques et redéfinitions des espaces contemporains, 169–79. Berlin et al.: Peter Lang.
Coyault, Sylviane. 2002. La province en héritage. Pierre Michon, Pierre Bergounioux, Richard Millet. Genève: Droz.
Fournier, Mauricette (ed.). 2018. Rural Writing: Geographical Imaginary and Expression of a New Regionality. Cambridge Scholars Publishing.
Hertrampf, Marina Ortrud. 2020. Heimat – patrie/patria. (Re-)Konstruktion und Erneuerung im Kontext von Globalisierung und Migration: Einleitende Gedanken zu aktuellen (Re-) Konstruktions- und Erneuerungsprozessen. In Hartrampf, Marina Ortrud (ed.), Heimat – patrie/patria. (Re-) Konstruktion und Erneuerung im Kontext von Globalisierung und Migration. 7–25. München: AVM.
Hertrampf, Marina Ortrud. 2018. Le retour à la campagne: Terroir et régionalisme dans la littérature française d’aujourd’hui. In Hertrampf, Marina Ortrud & Beatrice Nickel (ed.), Kultur – Landschaft – Raum: Dynamiken literarischer Inszenierungen von Kulturlandschaften. Tübingen: Stauffenburg.
Jaquier, Claire. 2019. Par-delà le régionalisme. Roman contemporain et partage des lieux. Neuchâtel: Alphil.
Langevin, Francis. 2013. La régionalité dans les fictions québécoises d’aujourd’hui. temps zéro 6. tempszero.contemporain.info/document936.
Laurichesse, Jean Yves. 2020. Lignes de terre. Écrire le monde rural aujourd’hui. Paris: Classiques Garnier.
Lemire, Maurice. 2007. Le mouvement régionaliste dans la littérature québécoise (1902-1940). Montréal: Nota Bene.
Löffler, Katharina. 2017. Allgäu reloaded. Wie Regionalkrimis Räume neu erfinden. Bielefeld: transcript.
Mounir, Frédéric. 2015. Le polar régional détrône le roman de terroir. La Croix. https://www.la-croix.com/Actualite/France/TERRITOIRES-Le-polar-regional-detrone-le-roman-de-terroir-2015-03-24-1294669.Les résumés n’excèdent pas 500 mots (sans bibliographie). La soumission des résumés se fait à l’aide du formulaire téléchargeable sur le site web du Congrès, en langue française ou allemande, à envoyer jusqu’au 15 janvier 2022 (date limite) à l’adresse suivante : marina.hertrampf@uni-passau.de et christoph.mayer@hu-berlin.de. Les notifications d’acceptation seront envoyées avant le 28 février 2022.
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Sektion 17: Programm