Linguistique
Section 5 et 7: Discours de haine et politesse : usages linguistiques divergents dans les médias de masse francophones
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Section 5 et 7: Description
Marc Chalier (Universität Passau), Philipp Heidepeter (Universität Passau), Christian Koch (Universität Siegen), Robert Hesselbach (Friedrich-Alexander-Universität Erlangen-Nürnberg) und Ursula Reutner (Universität Passau)
Marc.Chalier@uni-passau.de; Philipp.Heidepeter@uni-passau.de;
koch@romanistik.uni-siegen.de; robert.hesselbach@fau.de; Ursula.Reutner@uni-passau.deDiscours de haine et politesse : usages linguistiques divergents dans les médias de masse francophones
Les médias de masse assument un rôle important dans la manière dont une société aborde ses conflits. Linguistiquement, leur traitement varie selon plusieurs axes : le respect des règles de politesse (Brown/Levinson 1987), la volonté de compréhension mutuelle (Grice 1975) ou encore la nature plus ou moins ouverte de la communication (Hall 1977) dépendent par exemple considérablement du type de conversation (par ex. talkshows vs journaux) ainsi que de facteurs culturels. De plus, le degré d’anonymité élevé de la communication digitale, mais aussi la manière dont les internautes se mettent eux-mêmes en scène, favorisent l’apparition de phénomène comme le discours de haine (angl. hate speech, cf. Meibauer 2013, Lozenzi Bailly/Moïse 2021), connu comme étant l’expression linguistique de la haine à l’égard de personnes ou de groupes, notamment par l’utilisation d’expressions destinées à dénigrer et à déprécier des groupes en particulier et susceptible d’influencer les choix langagiers, la radicalité de contenus abordés ainsi que l’opinion politique (Gagliardone et al. 2015).
La présente section aborde les conflits et débats dans différents types de médias et met un accent particulier sur le discours haineux dans les réseaux sociaux. Les médias pris en compte sont définis d’une manière large comme moyens de communication de masse caractérisés par des supports techniques et sémiotiques dans la transmission de l’information (Wolf 2011). La section regroupe ainsi des contributions sur la presse écrite, les médias audiovisuels ainsi que les médias digitaux liés à internet, dont, en particulier, le web 2.0 et ses réseaux sociaux (p. ex. Jaki/De Smedt 2019, Jaki et al. 2019). Au niveau linguistique, les analyses peuvent toucher tous les niveaux de description : prononciation (p. ex. stratégies vocales utilisées dans des débats en direct), morphosyntaxe (p. ex. corrélation entre degré d’élaboration et d’exactitude grammaticales dans les réseaux sociaux et opinions politiques de leurs auteur.e.s), lexique (p. ex. vocabulaire poli vs malpoli, euphémisant vs direct, rationnel vs émotionnel), pragmatique (p. ex. degré de coopération, stratégies communicatives comme l’ironie ou le sarcasme, fonction des émoticônes dans le discours de haine, performativité de la langue) ou encore linguistique variationniste (p. ex. identification de discours de haine sur le continuum de la proximité et la distance, cf. Koch/Oesterreicher 2011; comparaison entre différentes variétés de français; cf. Reutner 2017).
Dans ce cadre des sujets conflictuels dans les médias, la section aborde principalement (mais pas uniquement) les aspects thématiques suivants :
- Spécificités linguistiques du français dans le traitement de ces sujets conflictuels
- Comparaisons linguistiques entre différents types de médias (numériques et/ou analogiques)
- Spécificités linguistiques de sujets conflictuels d’actualité, comme le changement climatique, la crise sanitaire, l’extrémisme politique ou le débat autour du langage inclusif
- Spécificités linguistiques propres à certaines orientations politiques et/ou idéologies extrêmes, notamment le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme, l’islamophobie, le sexisme ou l’homophobie
- Spécificités linguistiques de l’expression d’émotions comme l’agressivité
Références
Brown, Penelope/Levinson, Stephen C. 1987. Politeness. Some universals in language use. Cambridge: Cambridge University Press.
Gagliardone, Iginio, Danit Gal, Thiago Alves & Gabriela Martinez. 2015. Combattre les discours de haine sur internet. Paris: Unesco.
Grice, Herbert Paul. 1975. Logic and Conversation. In Cole, Peter/Jerry L. Morgan (eds.), Speech acts, 41–58. New York: Academic Press.
Hall, Edward T. 1977. Beyond culture. New York: Anchor Press/Doubleday.
Koch, Peter/Wulf Oesterreicher. 22011. Gesprochene Sprache in der Romania: Französisch, Italienisch und Spanisch. Berlin/Boston: De Gruyter.
Jaki, Sylvia & Tom De Smedt. 2019. Right-wing German hate speech on Twitter: Analysis and automatic detection. arxiv.org/abs/1910.07518.
Jaki, Sylvia, Tom De Smedt, Maja Gwóźdź, Rudresh Panchal, Alexander Rossa & Guy De Pauw. 2019. Online hatred of women in the Incels.me forum: Linguistic analysis and automatic detection. Journal of Language Aggression and Conflict 7(2). 240–268. doi.org/10.1075/jlac.00026.jak.
Lorenzi Bailly, Nolwenn/Moïse, Claudine (eds.). 2021. La haine en discours. Lormont: Le Bord de L’eau.
Meibauer, Jörg (ed.). 2013. Hassrede/Hate Speech – Interdisziplinäre Beiträge zu einer aktuellen Diskussion. Gießen: Gießener Elektronische Bibliothek. geb.uni-giessen.de/geb/volltexte/2013/9251/.
Reutner, Ursula. 2017. Vers une typologie pluridimensionnelle des francophonies, In Ursula Reutner (ed.), Manuel des francophonies, 9–64. Berlin/Boston: De Gruyter.
Wolf, Werner. 2011. (Inter)mediality and the Study of Literature. CLCWeb – Comparative Literature and Culture 13(3). 1–9.
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Section 5 et 7: Programme
Section 8 : La popularité du français dans l’Europe des XVIIe et XVIIIe siècles
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Section 8 : Description
Corina Petersilka1, Thomas Scharinger2, Roger Schöntag1
1Friedrich-Alexander-Universität Erlangen-Nürnberg, 2Friedrich-Schiller-Universität Jena
corina.petersilka@fau.de, thomas.scharinger@uni-jena.de, roger.schoentag@fau.de
La popularité du français dans l’Europe des XVIIe et XVIIIe siècles
À partir du XVIIe siècle, la langue française n’a cessé de gagner de l’importance en dehors de la France comme langue de culture ainsi que comme lingua franca. Au XVIIIe siècle, elle s’est établie comme langue universelle dans les cours européennes, la diplomatie et les sciences. Ce fait est notoire et régulièrement mentionné dans l’historiographie linguistique (cf. déjà Brunot 1917, 1934-1935). Bien que la popularité du français ait été l’objet de multiples études durant le siècle passé, on constate que certains aspects de ce phénomène mériteraient une analyse plus approfondie :- Tandis que de nombreuses publications se sont penchées sur l’importance du français dans les pays germanophones (cf. Kramer 1992, Petersilka 2005), et qu’on porte un nouvel intérêt à la Russie (cf. Offord, Rjéoutski & Argent 2018), d’autres régions, comme p.ex. l’Europe du Nord, sont encore délaissées (voir cependant Maber 2017, Härmä 2019).
- Même dans les territoires relativement bien étudiés, certains sujets sont seulement traités de manière isolée. Ainsi sait-on assez peu du rôle du français en tant que langue de la noblesse allemande au-delà de la cour prussienne. De nouvelles études sur la Bavière (cf. Schöntag à paraître) suggèrent que le français était déjà répandu au XVIIe siècle dans des principautés allemandes qu’on supposait beaucoup plus enracinées dans la culture et la langue italiennes. Rares sont en outre les études à propos des réfugiés huguenots et de leur influence sur la diffusion du français dans les territoires germanophones, entre autres sous l’aspect de leur activité comme précepteurs ou gouvernantes (cf. Petersilka 2019).
- Le statut de langue universelle de la langue française correspondait-il à une réelle popularité du français au-delà des frontières de la France ? La plupart des travaux (cf. Adam & Mondot 2019) restreignent leur analyse quant à l’usage du français à la noblesse ou aux intellectuels, car on doute de la maîtrise du français au sein des milieux populaires (cf. Mattheier 1997). Cependant, de premières études axées sur les classes populaires laissent supposer au moins des connaissances de base (orales et écrites) pour certains groupes de personnes (cf. Schöffel 2018).
La section se propose de rassembler des chercheurs travaillant sur la diffusion du français dans l’Europe des XVIIe et XVIIIe siècles pour explorer avec eux les thèmes suivants :
- Quelles sont ces régions de l’Europe où le français servait de lingua franca et sur lesquelles, jusqu’à présent, aucune recherche approfondie pouvant révéler une francophonie historique ne s’est encore portée ?
- Quelles sources pourrait-on exploiter pour acquérir de nouvelles connaissances sur la diffusion du français comme langue de migration ou comme langue véhiculaire ?
- Quels sont les documents qui témoigneraient de la compétence linguistique des couches populaires ? Où aurions-nous la chance de tomber sur des commentaires métalinguistiques concernant la diffusion du français dans les milieux populaires ?
Nous nous concentrerons sur l’Europe centrale, l’Europe du Nord et l’Europe de l’Est, mais nous accepterons volontiers des propositions de communication sur l’Europe du Sud. Les langues de la section seront le français et l’allemand.
Bibliographie
Adam, Wolfgang & Jean Mondot (eds.). 2019. Gallotropismus und Zivilisationsmodelle im deutschsprachigen Raum (1660-1789), vol. 4: Praktizierter Gallotropismus. Heidelberg: Winter.
Brunot, Ferdinand. 1917. Histoire de la langue française des origines à 1900 (= HLF), vol. 5: Le français en France et hors de France au XVIIe siècle. Paris: Colin.
Brunot, Ferdinand. 1934-1935. Histoire de la langue française des origines à 1900 (= HLF), vol. 8, 1-3: Le français hors de France au XVIIIe siècle. Paris: Colin.
Härmä, Juhani. 2019. Le français et le suédois dans les correspondances finlandaises des 18e et 19e siècles: Contacts de langues. In Dufter, Andreas, Klaus Grübl & Thomas Scharinger (eds.), Des parlers d’oïl à la francophonie. Contact, variation et changement linguistiques, 209–228. Berlin: de Gruyter.
Kramer, Johannes. 1992. Das Französische in Deutschland. Eine Einführung. Stuttgart: Steiner.
Maber, Richard. 2017. La France et l’Europe du Nord au XVIIe siècle. De l’Irlande à la Russie. Tübingen: Narr.
Mattheier, Klaus J. 1997. Französisch verdrängt Deutsch? Soziolinguistische Überlegungen zum 18. Jahrhundert. In Spillner, Bernd (ed.), Französische Sprache in Deutschland im Zeitalter der Französischen Revolution, 27–38. Frankfurt a.M.: Lang.
Offord, Derek, Vladislav Rjéoutski & Gesine Argent. 2018. The French Language in Russia. A Social, Political, Cultural, and Literary History. Amsterdam: Amsterdam University Press.
Petersilka, Corina. 2005. Die Zweisprachigkeit Friedrichs des Großen. Ein linguistisches Porträt. Tübingen: Niemeyer.
Petersilka, Corina. 2019. Die Familie Meynier als Fallbeispiel hugenottischer Integration in Erlangen. In Schöntag, Roger & Stephanie Massicot (eds.), Diachrone Migrationslinguistik: Mehrsprachigkeit in historischen Sprachkontaktsituationen, 213–266. Berlin: Lang.
Schöffel, Matthias. 2018. Bittschriften von Untertanen an Therese Kunigunde aus Bayern – Vorstellung des Korpus und exemplarische Analyse des Französischen. In Schöntag, Roger & Barbara Schäfer-Prieß (eds.), Seitenblicke auf die Französische Sprachgeschichte, 459–481. Tübingen: Narr.
Schöntag, Roger. Submitted. Geschichte des französischen Einflusses auf das Deutsche unter besonderer Berücksichtigung des Bairischen. Ein Überblick mit zeitgenössischen Quellen. In Schöntag, Roger & Barbara Schäfer-Prieß (eds.), Romanische Sprachgeschichte und Sprachkontakt, x-y. Berlin: Lang.Les résumés n’excèdent pas 500 mots (sans bibliographie). La soumission des résumés se fait à l’aide du formulaire téléchargeable sur le site web du Congrès, en langue française ou allemande, à envoyer jusqu’au 15 janvier 2022 (date limite) à l’adresse suivante : thomas.scharinger@uni-jena.de. Les notifications d’acceptation seront envoyées avant le 28 février 2022.
Die Einreichungen haben eine Länge von höchstens 500 Wörtern (ohne Bibliographie). Für die Einreichungen wird die Vorlage verwendet, die auf der Wiener Webseite des Kongresses verfügbar ist, in französischer oder deutscher Sprache; sie sollen bis zum 15. Januar 2022 an die folgende Adresse geschickt werden: thomas.scharinger@uni-jena.de. Über die Annahme wird bis 28. Februar 2022 informiert.
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Section 8: Programme
Section 9 : Le langage populaire en diachronie : nouvelles archives, nouveaux regards
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Section 9 : Description
Agnès Steuckardt1, Joachim Steffen2, Sybille Große3
1Université Paul Valéry, Montpellier III, 2Universität Augsburg, 3Universität Heidelberg
agnes.steuckardt@univ-montp3.fr, joachim.steffen@philhist.uni-augsburg.de, sybille.grosse@rose.uni-heidelberg.de
Le langage populaire en diachronie : nouvelles archives, nouveaux regards
Si, depuis la seconde moitié du XXe siècle, l’histoire orale recueille la parole populaire, les périodes antérieures ne bénéficient quasiment pas de données orales ; quant aux données écrites, elles demeuraient naguère encore enfouies dans les archives familiales ou dans des fonds archivistiques d’accès restreint. Récemment, la numérisation a rendu disponibles les archives privées des classes populaires, pour lesquelles les sources directes restaient jusqu’ici limitées. Cependant, bon nombre des sources les plus anciennes (avant le tournant du XXe siècle) étaient tout simplement inconnues même pour les archivistes. Or les collectes européennes récentes ont permis de rassembler et d’éditer en ligne les « écrits du for privé », produits par des lettrés depuis le XVe siècle (Bardet & Ruggiu 2014), mais aussi par des classes sociales modestes, qui, à partir de la fin du XIXe siècle, accèdent plus massivement à l’alphabétisation (par exemple, la Grande Collecte organisée en France depuis 2013 à l’occasion du Centenaire de la Grande Guerre avec la constitution de Corpus 14 ou l’élaboration du Corpus historique du substandard français, initié par Harald Thun). Ces ressources se prêtent à une grande variété d’approches analytiques comme des approches linguistiques sensu stricto, de l’analyse de l’orthographe, du lexique et de la syntaxe, ou pragmatiques jusqu’aux études sur le plurilinguisme. Mais ces ressources nouvelles engagent également la recherche linguistique et transdisciplinaire à porter un regard neuf sur ce que l’on a pu appeler, en linguistique, le « langage populaire » (Bauche 1920), la « langue populaire » (Brunot 1939), ou encore, en littérature, la « langue peuple » (Meizoz 2005).
Nous nous proposons, dans le cadre du congrès des francoromanistes, de revisiter ce que nous nommerons le langage populaire : nous choisissons le terme de langage dans l’intention d’appréhender à la fois faits de langue et faits de discours, et en même temps les effets de l'oralité et de la scripturalité, qui se trouvent dans une relation d’imbrication très spécifique dans les textes – bien sûr toujours réalisés dans le support graphique. Nous aurons à circonscrire la qualification de populaire : elle réfère originellement à une notion sociale, dont les contours sont variables dans le temps et que nous aurons à définir ; elle est utilisée aussi pour désigner une langue « non normée » ou « parlée » (Gadet 1991 ; Jahandarie 1999), et les intersections entre ces catégories seront interrogées (Mahrer 2017). Notre proposition s’ouvre également à une révision de sa circonscription générique. Nous nous demanderons ainsi si la catégorie « populaire » peut être définie – sur quels critères sinon empiriques ? –, sur quel régime commun le « populaire » peut être appréhendé dans différents espaces ou pays, et si ce « populaire » entretient les mêmes relations avec le « savant » ou le « lettré ». Car même si la scripturalité populaire n’obéit pas aux règles de la norme commune, elle n'est pas complètement aléatoire. Une question à laquelle il faut répondre est donc de savoir quelles régularités se développent, au niveau régional ou national, dans le registre populaire et si l’on peut parler d’une variété diastratique écrite plus ou moins indépendante.
Une spécificité de notre proposition est de croiser linguistique et littérature : alors que le langage populaire a fait l’objet d’investigations séparées sur des données linguistiques d’une part (Frei 1929 ; Labov 1972 ; Branca-Rosoff/Schneider 1994), et sur des données littéraires d’autre part (Holtus 1972 ; Blank 1991 ; König 2002), très peu d’études exploitent conjointement les deux types de sources (v. cependant François 1999 ; Dargnat 2006, 2008 ; Rey, Duval & Siouffi 2007). L’objectif de notre section sera de dégager les apports des unes et des autres.
La section invite à une réflexion disciplinaire et transdisciplinaire en trois sous-thèmes thématiques :- Le langage populaire d’après les sources primaires - Éditions et analyses d’archives populaires : état de la question et discussion des convergences et divergences des données ainsi que méthodologie pour l’élaboration d’une base de données
- Le langage populaire au-delà des stéréotypes : discussion de la conceptualisation pluridisciplinaire de ‘langage populaire’ et de sa description spécifique
- Le langage populaire et leurs représentations dans la création littéraire et paralittéraire.
Bibliographie
Bardet, Jean-Pierre & François-Joseph Ruggiu (eds.). 2014. Les écrits du for privé en France de la fin du Moyen Âge à 1914. Paris: Éditions du CTHS.
Bauche, Henri. 1928. Le langage populaire. Paris: Payot.
Blank, Andreas. 1991. Literarisierung von Mündlichkeit: Louis-Ferdinand Céline und Raymond Queneau. Tübingen: Narr.
Branca-Rosoff, Sonia & Nathalie Schneider. 1994. L’écriture des citoyens. Une analyse linguistique des peu-lettrés pendant la période révolutionnaire. Paris: Klincksieck.
Brunot, Ferdinand. 1939. Histoire de la langue française, t. X. Paris: A. Colin.
Dargnat, Mathilde. 2006. L’oral comme fiction: stylistique de l’oralité populaire dans le théâtre de Michel Tremblay (1968-1998), thèse présentée à l’U. de Provence et à l’U. de Montréal.
Dargnat, Mathilde. 2008. La catégorisation de la variation linguistique dans un cadre fictionnel. Grenzgänge 15/30. 11–41.
Ernst, Gerhard. 1999. Zwischen Alphabetisierung und ‚français populaire écrit‘. Zur Graphie privater französischer Texte des 17. und 18. Jahrhunderts. In Ammon, Ulrich, Klaus J. Mattheier, Peter H. Nelde (eds.), Sociolinguistica. Internationales Jahrbuch für Europäische Soziolinguistik, 91–111. Tübingen: Max Niemeyer.
Ernst, Gerhard. 2019. Textes français privés des XVIIe et XVIIIe siècles. Berlin/Boston: De Gruyter.
Fairon, Émile & Henri Heuse. 1936. Lettres de grognards. Liège: Bénard.
Frei, Henri. 1929. La grammaire des fautes. Paris: Geuthner.
François, Denise. 1999. Le langage populaire. Antoine, Gérald & Robert Martin (eds), Histoire de la langue française (1880-1914), 293–327. Paris: CNRS éditions.
Gadet, Françoise. 1991. Simple, le français populaire. Linx 25. 63–78.
Gadet, Françoise. 1989. Le français ordinaire. Paris: Colin.
Guiraud, Pierre. 1973. Le français populaire. Paris: Presses universitaires de France.
Holtus, Günter. 1972. Untersuchungen zu Stil und Konzeption von Célines Voyage au bout de la nuit. Bern: Lang.
Hunnius, Klaus 1975. Archaische Züge des langage populaire. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 85/2. 145–161.
Jahandarie, Khosrow. 1999. Spoken and Written Discourse: A Multidisciplinary Perspective. Stamford (Connecticut): Ablex.
König, Brigitte. 2002. Speech Appeal: Metasprache und fingierte Mündlichkeit im Werk von Mario Vargas Llosa. Tübingen: Narr.
Labov, William. 1972. Sociolinguistic Patterns. Philadelphia: University of Pennsylvania Press.
Mahrer, Rudolf. 2017. Phonographie. La représentation écrite de l’oral en français. Berlin/Boston: de Gruyter.
Meizoz, Jérome. 2005. La langue-peuple dans le roman français. Hermès. 101–106.
Philippe, Gilles. 2009. Français populaire, français élémentaire et français littéraire. In Gilles Philippe & Julien Piat (eds.), La langue littéraire – Une histoire de la prose en France de Gustave Flaubert à Claude Simon, 64–68. Paris: Fayard.
Rey, Alain, Frédéric Duval & Gilles Siouffi. 2007. Mille ans de langue française. Paris: Perrin.
Rézeau, Pierre. 2018. Les mots des Poilus. Strasbourg: ÉLiPhi.
Schikorsky, Isa. 1990. Private Schriftlichkeit im 19. Jahrhundert: Untersuchungen zur Geschichte des alltäglichen Sprachverhaltens „kleiner Leute“. Tübingen: Niemeyer.
Steffen, Joachim, Harald Thun & Rainer Zaiser (eds.). 2018. Classes populaires, scripturalité et histoire de la langue. Un bilan interdisciplinaire. Kiel: Westensee-Verlag.
Thun, Harald. 2018. Substandard und Regionalsprachen. Das Corpus Historique du Substandard Français, die écriture populaire und die écriture alternative. In Schäfer-Prieß, Barbara & Roger Schöntag (eds.), Seitenblicke auf die französische Sprachgeschichte. Akten der Tagung Französische Sprachgeschichte an der Ludwig-Maximilians-Universität München (13.-16. Oktober 2016), 257–303. Tübingen: Narr Francke Attempo.Les résumés n’excèdent pas 500 mots (sans bibliographie). La soumission des résumés se fait à l’aide du formulaire téléchargeable sur le site web du Congrès, en langue française ou allemande, à envoyer jusqu’au 15 janvier 2022 (date limite) à l’adresse suivante : joachim.steffen@philhist.uni-augsburg.de. Les notifications d’acceptation seront envoyées avant le 28 février 2022.
Die Einreichungen haben eine Länge von höchstens 500 Wörtern (ohne Bibliographie). Für die Einreichungen wird die Vorlage verwendet, die auf der Wiener Webseite des Kongresses verfügbar ist, in französischer oder deutscher Sprache; sie sollen bis zum 15. Januar 2022 an die folgende Adresse geschickt werden: joachim.steffen@philhist.uni-augsburg.de. Über die Annahme wird bis 28. Februar 2022 informiert.
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Section 9: Programme
Section 10 : La langue française : variations, variétés, diversité
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Section 10 : Description
Olivia Walsh1, Damien Mooney²
1University of Nottingham, ²University of Bristol
olivia.walsh@nottingham.ac.uk, damien.mooney@bristol.ac.uk
Section invitée AFLS
La langue française : variations, variétés, diversité
La langue française n’existe pas en tant qu’entité unique. En effet, elle est parlée et enseignée à travers le monde, dans différentes situations sociales et démographiques, et elle entre en contact avec différentes langues. Ainsi, comme toute langue vivante, elle varie selon divers axes. Ces différences se montrent non seulement dans la langue elle-même (au niveau de sa morphosyntaxe, de sa phonologie et de son lexique), mais aussi dans les attitudes des locuteurs à l’égard des différentes formes de la langue - qu’elles soit sociales ou régionales -, qui sont, à leur tour, influencées par des idéologies linguistiques variées. La diversité a aussi une influence sur l’enseignement du français L2, surtout dans des contextes où les locuteurs du français L2 sont bien plus nombreux que les locuteurs natifs (par exemple, dans beaucoup de pays africains). Sous-thématiques :
- La variation au sein de la langue française, aux niveaux morphosyntaxiques, phonologique ou lexical
- Les attitudes des locuteurs à l’égard des différentes variétés de la langue française
- Les idéologies linguistiques et la langue française
- L’idéologie de la langue standard et son influence sur les attitudes à l’égard des variétés non-standards du français (régionales et/ou sociales)
- Le statut de la langue française et les variations de statut selon la situation où elle se trouve (par exemple, langue officielle, langue véhiculaire, langue vernaculaire) et/ou son contact avec d’autres langues (locales ou internationales, p. ex. l’anglais)
- Le statut des variétés régionales de la langue française
- Les variétés du français qui sont utilisées dans l’enseignement/l’apprentissage du français L2
- L’histoire de la variation linguistique en français
- La politique/l’aménagement linguistique en ce qui concerne la langue française dans ses variétés
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Section 10: Programme